Vampire

Le vampire est une créature chimérique non-morte et non-vivante qui, suivant divers folklores et superstitions populaires, se nourrit du sang des vivants afin d'en tirer une force vitale.



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Définitions :

  • Mort-vivant se nourrissant du sang de ses victimes, ces dernières étant ensuite contaminées et changées en vampire si la saignée ne leur... (source : fr.wiktionary)
  • ni mort, ni vivant, qui ne supporte pas la lumière du jour et se réveille la nuit, en quête du sang dont il s'alimente. (source : wwwedu.ge)
  • Personne morte qui selon la tradition populaire sort de son tombeau pour venir sucer le sang des vivants (voir fiche). (source : mythologica)
Philip Burne-Jones, Le vampire, 1897

Le vampire est une créature chimérique non-morte et non-vivante qui, suivant divers folklores et superstitions populaires, se nourrit du sang des vivants afin d'en tirer une force vitale. La légende des vampires puise ses origines dans des traditions mythologiques anciennes et on retrouve des êtres légendaires pourvus de caractéristiques des vampires dans toutes sortes de cultures à travers le monde.

Le personnage du vampire fut popularisé en Europe au début du XVIIIe siècle et émergea plus particulièrement en Europe orientale, en particulier dans les Balkans : dans les traditions folkloriques locales, les vampires étaient dépeints comme des revenants en linceul qui, visitant leur aimée, causaient mort et désolation dans le voisinage. À la même époque, le bénédictin français Augustin Calmet, décrit le vampire comme un «revenant en corps», se distinguant ainsi des revenants immatériels (fantômes ou esprits) [1].

Le personnage plus charismatique et particulièrement élaboré du vampire des fictions modernes est apparu avec la publication en 1819 du livre The Vampyre de John Polidori dont le héros mort-vivant fut inspiré par Lord Byron dont Polidori était le médecin personnel. Le livre remporta un grand succès mais c'est l'ouvrage que Bram Stoker écrivit en 1897, Dracula, qui reste la quintessence du genre, établissant une image du vampire toujours populaire aujourd'hui dans les ouvrages de fiction, même s'il est assez éloigné de ses ancêtres folkloriques dont il ne conserve que peu des spécificités originelles.

Le vampire dans l'Histoire

Les contes de vampires apparaissent particulièrement tôt, mais trouveront leur apogée lors des XVIIe et XVIIIe siècles, où les récits de vampires se font plus nombreux.

Antiquité

Dans la Grèce antique, les ombres du royaume d'Hadès sont friandes du sang des victimes[2]. Les Anciens craignaient l'errance sur Terre s'ils n'étaient pas enterrés par leur famille ou leurs amis car le repos définitif venait de l'incinération, ce qui explique le mythe de Polynice. Aristée, Platon et Démocrite soutenaient que l'âme peut demeurer auprès des morts privés de sépulture. Les âmes malheureuses et errantes se laissent alors attirer par l'odeur du sang. On peut se référer à Porphyre de Tyr (Des sacrifices, ch. II «Du vrai culte»). Les devins se servaient alors de ces âmes pour deviner les secrets et trésors. Ayant connaissance de leur présence, les hommes cherchèrent des moyens pour les apaiser ou les contrer. En Crète, selon Pausanias, on enfonçait dans la tête de certains morts un clou. Ovide aussi parlera des vampires. Théocrite note aussi les empuses (spectres multiformes de la nuit pouvant se muer en monstres innommables ou en créatures de rêve, aussi nommées démons de midi).

Dans l'Empire romain, on trouve la loi Jus Pontificum selon laquelle les corps ne devaient pas être laissés sans sépulture. Qui plus est , les tombes étaient protégées contre les voleurs et ennemis. Les violations étaient reconnues comme sacrilège et punies de mort. On rencontre Lamia, une goule nécrophage, reine des Succubes dévorant les fœtus et effrayant les enfants la nuit (Horace, Art poétique, 340). De Lamia viennent les lamies, plus nécrophages que vampires : lascives, ondoyantes, serpentines, avides de stupre et de mort, aux pieds de cheval ainsi qu'aux yeux de dragon. Elles attiraient les hommes pour les dévorer et peuvent s'apparenter aux Succubes. On note aussi les stryges, démons femelles ailées pourvues de serres, ainsi appelées à cause de leurs cris perçants, et les omosceles, démons aux pieds d'ânes qui s'attaquaient aux voyageurs égarés...

Moyen Âge

Au XIIe siècle, les vampires étaient censés être si nombreux en Angleterre qu'ils étaient brûlés pour calmer la passion populaire. Plus tard, au XIVe siècle, Herenberg cite exactement deux cas en 1337 et 1347 : les présumés coupables de vampirisme furent empalés et brûlés. De même, au XVe siècle, les épidémies de pestes sont l'occasion pour la population (en particulier en Europe de l'Est ) d'une véritable frénésie anti-vampire. On voit naitre au XVIe siècle, la première grande figure du vampirisme : la comtesse hongroise Élisabeth Báthory. En Moravie, l'évêque d'Olmütz, devant la multiplication des plaintes des villageois de la région, mit sur pied des commissions d'enquêtes. Le premier cas de vampirisme attaché à un nom et étudié un tant soit peu est celui Michæl Casparek, en 1718. Son cas fit l'objet d'une enquête officielle, dans son petit village de Liptov en Hongrie. Malheureusement, particulièrement peu de données ont pu parvenir jusqu'à nous. Le mot «vampire» apparaît pour la première fois en 1725, quand un rapport présente l'exhumation du récemment mort Peter Plogojowitz un paysan serbe, qui reste toujours à ce jour le cas le plus célèbre de vampire historique dans le monde. Vient ensuite celui d'Arnold Paole, soldat et paysan autrichien mort en 1726 ainsi qu'à l'origine de deux épidémies de «vampirisme» dont la seconde, en janvier 1731, fit l'objet d'un rapport circonstancié par le médecin militaire Johann Flückinger, le plus souvent connu sous le titre de Visum et Repertum. Ce rapport fut abondamment repris, traduit par Dom Calmet, et fit certainement couler toujours plus d'encre que le cas Plogojowitz (pour les Serbes). Le plus célèbre reste cependant Sava Savanović. Jusque là, on parlait de «vampyr». Un autre cas de vampirisme est celui de Johannes Cuntius de Silésie.

Le vampirisme était pour l'Église catholique (et pour Dom Calmet surtout) un sujet sérieux et politique (à la manière de la Bête du Gévaudan). Les âmes des morts ont trois alternatives : Paradis, Enfer ou Purgatoire. Or le vampire est un mort qui ne se retrouve dans aucune de ces trois catégories, puisque c'est une âme qui erre sur Terre. Sa simple existence remet par conséquent en cause le dogme catholique et par conséquent la puissance de l'Église.

Le cas Báthory

La comtesse Élisabeth Báthory (ou Erzsébet) a largement inspiré les légendes de vampires. Cette aristocrate hongroise du XVIe / XVIIe siècle, aurait torturé et tué un nombre incertain de jeunes filles. Des légendes populaires prétendent qu'elle tuait dans l'objectif de se baigner dans le sang de ses victimes pour rester éternellement jeune. Quoiqu'elle ne présente aucun signe caractéristique des vampires (elle ne boit pas le sang), elle reste pour énormément l'incarnation du côté aristocratique du vampire, à l'inverse des autres témoignages qui, plus tard, porteront sur des paysans.

Le cas Vlad Tepes Dracul

Vlad III Basarab, dit Ţepeş («l'Empaleur» en roumain) ou encore Drăculea («Dragonneau» en roumain) est actuellement fortement associé au mythe du vampire. Ce prince de Valachie du XVe siècle, dont la réputation était sanguinaire, a inspiré (un peu cependant) Dracula, le roman de fiction de Bram Stoker, qui dépeint un vampire en Transylvanie et au Royaume-Uni au XIXe siècle. Les nombreuses reprises littéraires et cinématographiques ont fini par faire de Dracula un personnage de la culture populaire mondiale.

Science et vampirisme

Plusieurs causes rationnelles peuvent expliquer de nombreux cas de supposés vampirisme ou ont pu alimenter les fictions les concernant.

Pathologies

Différentes pathologies longtemps inexpliquées ont pu contribuer à l'édification des légendes concernant les vampires et dessiner leur spécificités.

La rage a été comparée au vampirisme par les fortes similitudes dans les symptômes et les comportements de ceux qui en sont atteints : chez les animaux, comportement agressif surtout par la morsure, hyperesthésie (sensibilité excessive des sens, à la lumière, ou aux odeurs, par exemple), ... chez les hommes, teint pâle, hydrophobie, ... En outre de ces symptômes qui suggèrent des similitudes avec les légendes sur le vampirisme, la rage se propage, entre autres par la morsure d'animaux, surtout de chauves-souris vampires. Enfin, une épidémie de rage a sévi en Europe de l'Est au moment de la naissance des premiers récits de vampires.

On peut aussi mentionner la tuberculose dont le mode de propagation ressemble énormément à certains récits de vampirisme, le lupus erythematosus, la catalepsie ou encore la porphyrie, déficit d'une des enzymes intervenant dans la dégradation de l'hémoglobine qui peut entrainer un rougissement de l'urine après exposition à la lumière ou se traduire par une hyperpilosité (hypertrichose).

D'autre part, une maladie a été surnommée maladie des vampires : la xeroderma pigmentosum. Les individus atteints ne peuvent s'exposer au rayons solaires, sous peine de voir apparaître de graves lésions au niveau de la peau; la peau prend aussi une couleur particulièrement pâle du fait d'un bronzage complètement inexistant. Qui plus est , les malades doivent éviter à tout prix la consommation d'ail qui libère une enzyme agressive. Si tous ces symptômes de la maladie correspondent au mythe des vampires, elle a été étudiée bien après les premiers récits de vampires et que les personnes qui en étaient atteintes ne devaient par conséquent pas avoir conscience des effets nuisibles de l'ail et du soleil sur leur santé.

Enfin, une pathologie rare nommée vampirisme clinique est un comportement qui consiste en l'ingestion de sang humain, le sien propre (auto-vampirisme) ou celui d'autrui. Ce comportement est le plus souvent le symptôme d'une affection psychiatrique.

Autres éléments

D'autres éléments ont pu alimenter les légendes tels des enterrements accidentels ou les cadavres bien préservés dans des terres riches en arsenic, qui facilite leur conservation. Les cas les plus célèbres de vampirisme sont signalés en terre orthodoxe, où certains cas de non-putréfaction, ceux surtout d'excommuniés est signe diabolique. (au contraire du catholicisme qui la considère comme un signe divin).

Les vampires dans la littérature

Le thème du vampire a inspiré les poètes et écrivains depuis 1748, année à laquelle Heinrich Augustin von Ossenfelder rédigé Der Vampyr.

En 1797, soit un siècle avant Bram Stoker, Gœthe, dans la Fiancée de Corinthe, aborde sous forme de métaphore l'état non mort d'une jeune femme se nourrissant de sang.

Le premier texte anglais sur ce thème fut the Vampyre de John Stagg en 1810. Mais le premier personnage qui attira l'attention fut Lord Ruthven, créé par John William Polidori en 1819 dans une longue nouvelle intitulée Le Vampire. Le contexte d'écriture de cette dernière nouvelle est remarquable. Un défi fut lancé par Lord Byron lors d'une journée pluvieuse à , entre autres, John (qui refusa) et Mary Shelley, avec l'objectif d'écrire une nouvelle mettant en scène un mort-vivant. Mary Shelley génèra d'ailleurs Frankenstein. Par contre, Lord Byron, manquant d'inspiration, abandonna ses notes à son secrétaire John William Polidori, qui travailla cette ébauche et eut un succès immédiat en Europe. De fait, la paternité de ce récit fut âprement disputée entre les deux écrivains et fût finalement attribuée à Lord Byron.

Avec sa publication, le thème du vampirisme devient alors inévitable et de nombreux auteurs britanniques, allemands, français s'y essaient : Théophile Gautier, Hoffman, Tolstoï, etc.

Le virage suivant est pris par Sheridan Le Fanu avec Carmilla en 1872. Il présente le vampire comme une victime de son propre état et s'oppose du même coup au bien-pensant de la Grande-Bretagne en abordant le lesbianisme du personnage, sachant que l'homosexualité était fortement condamnée.

En 1897, Bram Stoker crée Dracula qui sacre le vampire personnage de fiction à part entière.

Anne Rice contribuera à redonner une seconde jeunesse au mythe des buveurs de sang, avec ses Chroniques des vampires qui commencent en 1976 avec l'opus Entretien avec un vampire. Dans cette série, Anne Rice donne une interprétation originale des origines des vampires[3], et axe une bonne partie de l'œuvre autour des interrogations métaphysiques et morales qui peuvent tenailler les vampires.

Plus il y a peu de temps, dans la Saga du désir interdit (Twilight en anglais) débutée en 2005, Stephenie Meyer, certains vampires vivent parmi les humains et mènent une vie normale se nourrissant seulement de sang animal, lorsque d'autres suivent le régime alimentaire respectant les traditions.

Œuvres classiques

  • Dracula suivi de L'invité de Dracula, de Bram Stoker (1897)
  • La Dame au linceul, de Bram Stoker
  • Carmilla in Les évadés des ténèbres, de Sheridan Le Fanu (1872)
  • Le Vampire in Histoires de vampires, de John William Polidori (1819)
  • Histoire de la Dame pâle, nouvelle d'Alexandre Dumas (1849)
  • Le Parasite, Sir Arthur Conan Doyle (1894)
  • les romans de Paul Feval : Le chevalier des ténèbres (1860), Drames de la Mort (1856), Ville-Vampire (1875)
  • La morte amoureuse in Histoires de morts-vivants (1836), de Theophile Gautier
  • Les chants de Maldoror, du Comte de Lautréamont (1868)
  • Le Horla (dans la première version), de Guy de Maupassant (1886)
  • Lokis, de Prosper Mérimée (1869)
  • Lord Ruthwen et les vampires, de Ch. Nodier (1820)
  • Vamey, le vampire de James Malcolm Rymer (1845)
  • La famille du Vourdalak in Histoires de morts-vivants, de A. Tolstoï (1847)
  • Le bal des vampires de Roman polanski

Œuvres modernes


Séries de Romans
Anthologie
  • De sang et d'encre , de Léa Silhol
  • Territoires de l'Inquiétude n°4 , anthologie, Alain Dorémieux
Jeunesse
Œuvres basées sur l'univers du jeu de rôle Vampire (Vampire : la Mascarade et Vampire : l'Âge des Ténèbres)
  • Rongé par la Bête tomes 1 et 2
  • Trilogie Le Cycle de la mort rouge
  • Trilogie Le Pacte du Graal
  • Trilogie La Malédiction du Sang
  • Le Cycle des Clans est une série de treize romans plus une anthologie
  • L'Age des Ténèbres : le Cyle des Clans est une série de treize romans (seuls les neuf premiers on été traduits en français)
  • Trilogie Vampire : Ere Victorienne (seuls les deux premiers tomes on été traduits en français)

Les vampires au cinéma

Après des représentations du Dracula de Bram Stoker au théâtre, le mythe fut porté à l'écran. Le premier film fut Nosferatu le Vampire par Friedrich Murnau en 1922. Ce film lui valut des poursuites judiciaires de la part de la veuve de Stoker qui estimait que le film était une adaptation du livre et que Murnau aurait dû en acheter les droits pour le porter à l'écran.
Vampyr, ou l'Étrange Aventure de David Gray (Vampyr – Der Traum des Allan Grey) est un film danois de Carl Theodor Dreyer sorti en 1932. (Synopsis : David Gray s'installe un soir dans l'auberge du village de Courtempierre. Au cours de la nuit, un vieillard lui rend visite et lui confie un grimoire sur le vampirisme et les moyens d'y faire face. Dès cet instant, David doit affronter et déjouer les pièges d'une femme vampire…)

En 1931, Bela Lugosi joue pour la première fois Dracula dans un film de Tod Browning. Il endossera ce rôle quatre fois en tout. Pour l'anecdote, Bela Lugosi fut enterré avec la cape de Dracula. C'était en 1956. Le deuxième acteur le plus représentatif du rôle de Dracula fut Christopher Lee qui apparut en 1958 dans le film de Terence Fisher : le Cauchemar de Dracula. Lee joua ce rôle dans une dizaine de films.

Le cinéma présenta ensuite des œuvres plus ou moins noires ou parodiques sur le thème des vampires : Le Bal des vampires de Polanski en 1967 (parodie) avec Sharon Tate, Les Lèvres rouges en 1971 de Harry Kümel, Les Prédateurs de Tony Scott en 1983 avec Catherine Deneuve et David Bowie, les deux Vampire, vous avez dit Vampire? de Tom Holland en 1985 et de Tommy Lee Wallace en 1988… On peut noter l'excellent remake du Nosferatu de 1922, 'Nosferatu fantom der Nacht' (1978) de Werner Herzog, avec Klaus Kinski, Isabelle Adjani et Bruno Gans, mis en scène avec un romantisme magnifique et un travail de lumière éblouissant.

Un peu en marge, à la fin des années 1960 et au début des années 1970, le cinéaste français Jean Rollin contribua à érotiser particulièrement nécessairement le mythe dans des réalisations d'un esthétisme particulièrement personnel.

En 1987, sortent deux films produits aux États-Unis Aux frontières de l'aube (Near Dark) et Génération perdue (Lost Generation) qui relancent l'intérêt pour les films de Vampire.

Mais ce n'est qu'en 1992 que le thème des vampires reviendra en force sur les écrans avec Dracula de Francis Ford Coppola. Par la suite, la production de films sur ce thème augmenta et permit tout autant d'œuvres remarquables que d'œuvres inintéressantes[4].

Quelques films depuis 
Icône de détail Article détaillé : Liste de films de vampires.

Anime

Certains animes japonais exploitent aussi le thème des vampires, le mariant à la culture respectant les traditions nippone, le vampire oriental étant plus proche du démon que du mort-vivant.

Les vampires à la télévision

Les vampires les plus connus à la télévision (dont Spike et Angel) sont issus du monde créé par Joss Whedon dans les séries Buffy contre les vampires et Angel. Ceux-ci affichent une faible partie des caractéristiques classiques des vampires. Mais, dans les scénarios de cette série, ils représentent principalement une métaphore des peurs et des angoisses que les adolescents doivent affronter pour devenir adultes, et que les jeunes adultes doivent surmonter pour mener leur vie.

Dans la série Supernatural, les frères Winchester luttent aussi contre des vampires. On peut aussi citer les séries Moonlight et Blood Ties  : dans Moonlight, on découvre des vampires modernes, integrés à la société contemporaine. Dans cette série, il existe deux moyens de venir à bout d'un vampire : le feu ou la décapitation. Un pieu paralyse le vampire et l'argent (le métal) fonctionne comme un poison sur ce dernier.

La série Ultraviolet montre des scientifiques luttant contre des Codes V.

Les sœurs Halliwell de la série Charmed ont aussi à faire aux vampires dans plusieurs épisodes. Ces vampires sont dirigés par une reine et cette race est en conflit avec les démons et les sorciers qui les ont rejeté de la société infernale. Si on tue la reine des vampires, tous ses sujets meurent aussi.

La série True Blood, inspirée des romans La communauté du sud (Southern Vampire Mysteries) de Charlaine Harris décrit une cœxistence fictive de vampires et d'humains au cœur d'une petite ville de Louisiane.

Dans la série Kindred : le Clan des maudits, inspirée de l'univers du jeu de rôle Vampire : la Mascarade, des clans de vampires s'affrontent dans la ville de San Francisco.

Vampire Host ou Vampire gigolo , est une série japonaise de 2004 inspirée de l'univers du manga Blood Hound de la mangaka Kaori Yuki. L'héroïne, Rio Kanou, est une étudiante qui, suite à la disparition de plusieurs personnes dont sa meilleure amie, enquête dans un club de vampires avant de sympathiser avec ceux-ci.

Bandes dessinées

Bande dessinée
Mangas

Jeux vidéo

Jeux de rôle

Icône de détail Article détaillé : Vampire dans les jeux de rôle.

Archétype du monstre à visage humain, le vampire apparaît dans nombre de jeux de plateau (La Fureur de Dracula), de jeux vidéo et de jeux de rôle comme l'archi-ennemi à affronter dans le dernier épisode. Mais également comme personnage à incarner dans les jeux de rôle :

Facultés prêtées aux vampires de fictions

Selon les mythes, légendes ou auteurs, le vampire dispose de forces ou de faiblesses différentes. Ainsi, dans le roman de Bram Stoker, les facultés de Dracula sont énumérées de façon précise par l'un des personnages, le docteur Van Helsing :

«Il faut savoir que le nosferatu ne meurt pas, comme l'abeille, une fois qu'il a fait une victime. Au contraire, il n'en devient que plus fort ; et , plus fort, il n'en est que plus dangereux (... ). Il se sert de la nécromancie, art qui, comme l'indique l'étymologie du mot, consiste à évoquer les morts pour deviner l'avenir, et l'ensemble des morts dont il peut approcher sont à ses ordres (... ). Il peut, avec néenmoins certaines réserves, apparaître où et lorsqu'il veut et sous l'une ou l'autre forme de son choix ; il a même le pouvoir, dans une certaine mesure, de se rendre maître des éléments : la tempête, le brouillard, le tonnerre, et de se faire obéir de créatures inférieures, telles que le rat, le hibou, la chauve-souris, la phalène, le renard et le loup ; il peut se faire grand et se rapetisser et , à certains moments, il disparaît précisément comme s'il n'existait plus. [5]»

Le même personnage précise cependant plus loin que plusieurs moyens sont utilisables pour éliminer le vampire :

«Il est prisonnier, plus qu'un homme condamné aux galères, plus qu'un fou enfermé dans un cabanon. Aller à l'endroit où il a envie lui est interdit. Lui qui n'est pas un être selon la nature, il doit cependant obéir à certaines de ses lois - pourquoi, nous n'en savons rien. L'ensemble des portes ne lui sont pas ouvertes ; il faut au préalable qu'on l'ait prié d'entrer ; alors uniquement il peut venir lorsqu'il le désire. Son pouvoir cesse, comme d'ailleurs celui de l'ensemble des puissances malignes, dès les premières lueurs de l'aube. Il jouit d'une certaine liberté, mais en des moments précis. S'il ne se trouve pas à l'endroit où il voudrait être, il ne peut s'y rendre qu'à midi, ou au lever, ou au coucher du soleil (... ). Ainsi, alors que le vampire peut quelquefois accomplir sa propre volonté, pourvu qu'il respecte les limitations qui lui sont imposées et se confine dans son domaine : son cercueil à lui, son enfer à lui, ou encore dans un lieu non béni (... )  ; et toujours ne peut-il se déplacer qu'à des moments bien précis. On dit aussi qu'il ne peut franchir des eaux vives qu'à marée haute ou quand la mer est étale. Et puis, il y a des choses qui lui ôtent tout pouvoir, comme l'ail, nous le savons assez ; comme ce symbole, ma petite croix d'or, devant laquelle il recule avec respect et s'enfuit. Il y en a toujours d'autres (... )  : une branche de rosier sauvage, posée sur son cercueil, l'empêche d'en sortir, une balle bénite qu'on tirerait sur son cercueil le tuerait et il deviendrait alors un mort véritable. Quant au pieu qu'on enfonce dans son cœur, nous savons qu'il lui donne aussi le repos éternel, repos éternel qu'il connaît de même si on lui coupe la tête. Il ne se reflète pas non plus dans les miroirs et son corps ne fait pas d'ombre. [6]»

Dans le premier film s'inspirant du roman, Nosferatu, Murnau n'indique qu'un seul moyen permettant d'éliminer le vampire : une femme au cœur pur doit faire oublier le lever du jour au comte. C'est de là qu'est née la croyance dans les effets nocifs des rayons du soleil sur les vampires, laquelle sera exploitée dans la majorité des films. D'autre part, Murnau comme les autres cinéastes ne détaillent pas tout autant les facultés des vampires - par souci d'alléger l'intrigue, sans doute. Mais ils leur en prêtent d'autres ; ainsi, les films dans lesquels a joué Bela Lugosi ont développé l'idée que les vampires possédaient un pouvoir hypnotique leur donnant la possibilité, surtout, de séduire efficacement les femmes.

Dans son Dracula, Coppola invente de nouvelles règles. Ainsi, son personnage principal est capable de boire et de manger. Il peut aussi se déplacer le jour - et pas uniquement à certaines heures.

Ainsi, le vampire

  • se nourrit de sang ;
  • est déjà mort et ne peut-être tué à nouveaux que par des pratiques spéciales : pieu dans le cœur, clou dans la tête, une décapitation ou une crémation (la tradition populaire réclamait les quatre à la fois[7]). Il doit ensuite être enterré à l'angle d'un carrefour (plusieurs variantes)  ;
  • est immortel (c'est-à-dire n'est pas soumis à la vieillesse)  ;
  • pratique la «mastication». Dans de nombreuses légendes, le vampire ne se nourrit pas que de sang, mais également d'excréments humains et de chair, même de la sienne propre : le vampire pratique en effet l'automastication de sa chair et de ses vêtements ;[8]
  • devient plus puissant avec l'âge, c'est-à-dire qu'il résistera mieux aux lieux saints ou à l'eau bénite par exemple ;
  • a le teint pâle [7] ou une peau d'une blancheur blafarde ;
  • a la faculté de se transformer en animal (animal quelconque[7] ou seulement loup, chauve-souris selon les auteurs) ou en brume[7]. Les formes qui lui sont prêtées selon les auteurs peuvent être diverses : grenouille, araignée, quelquefois même légumes et autres objets inanimés. Il convient de noter que, au contraire de l'homme atteint de lycanthropie, qui doit ôter ses vêtements avant de prendre la forme du loup-garou, le vampire ne semble pas avoir besoin de se déshabiller pour se changer en animal ;
  • est particulièrement fort, particulièrement rapide, a une excellente vision nocturne[7] ;
  • peut être repoussé, blessé par des symboles sacrés (crucifix, eau bénite) [7] ;
  • ne supporte pas la lumière du soleil ; mais n'est pas tué par elle .
  • peut lire dans les pensées ;
  • ne se reflète pas dans les miroirs ;
  • ne peut franchir un seuil ou pénétrer dans un bâtiment sans y avoir été invité ;
  • ne peut franchir l'eau courante ;
  • est indisposé par l'odeur de l'ail ;
  • est obligé de compter l'ensemble des graines d'un sac renversé devant lui, et de dénouer l'ensemble des nœuds qu'il croise, même si le jour arrive, et ne peut s'en détourner que quand il a fini de les compter ;[9]
  • a un don pour la séduction dont il se sert pour approcher certaines de ses proies, fréquemment des femmes.
  • ne doit pas boire le sang et manger la chair d'un humain mort, qui peut leur causer un empoisonnement particulièrement grave.

Références

  1. Dom Augustin Calmet, Traité sur les apparitions des anges, des démons et des esprits et sur les revenants, et vampires de Hongrie, de Bohème, de Moravie et de Silésie, 1751
  2. cf. Homère, Odyssée, ch. X, 520-540, «Circé»
  3. cf l'ouvrage Lestat le vampire
  4. Sur la corporalité des vampires au cinéma, on consultera l'étude de Thomas Schlesser (cf. bibliographie). Celle-ci montre en quoi le vampire, par opposition à la figure effacée et anonyme du zombie, est «tête d'affiche et affirmation physique», un «support privilégié à la composition de l'acteur» ainsi qu'«au spectacle du fantastique» et le symbole du surgissement violent et dramatique de la mort
  5. Bram Stoker, Dracula, trad. Lucienne Molitor. Bruxelles, ed. Marabout, coll. Babel, 1975, p. 396
  6. Ib., p 398
  7. abcdef Tradition populaire Cf. Jean Gœns, Loups-garous, vampires et autres monstres, 1993
  8. La Mastication des morts : De masticotione mortuorum, Phillipe Retrius, 1679 et De masticatione mortuorum in tumulus, Michæl Ranft, 1728, relatant des linceuls retrouvés mâchonnés
  9. Dracula II : Ascension (2003) de Patrick Lussier

Ouvrages anciens
  • Phillipe Retrius, De masticotione mortuorum, 1679
  • Michæl Ranft, De masticatione mortuorum in tumulus, 1728
  • Dom Augustin Calmet, Traité sur les apparitions des anges, des démons et des esprits et sur les revenants, et vampires de Hongrie, de Bohème, de Moravie et de Silésie, 1751
  • Collin de Plancy, Histoire des vampires et des spectres malfaisans, 1818

Ouvrages modernes

  • Roland Villeneuve, Loups-Garous et vampires, éd. J'ai Lu, A235, 1971 (éd. orig. 1960)
  • Jean Marigny, Sang pour Sang, Le Réveil des Vampires, Coll «Découvertes» N°161, éd. Gallimard, 1993
  • Jean Gœns, Loups-garous, vampires et autres monstres, éd. CNRS, Paris, 1993, (ISBN 2-271-05085-5)
  • Claude Lecouteux, Histoire des vampires, autopsie d'un mythe, Imago, 1999, rééd. 2002.
  • Pérel Wilgowicz, Le Vampirisme, de la Dame Blanche au Golem, Essai sur la pulsion de mort et sur l'irreprésentable, éd. Césura, Juin 2000, (ISBN 2-905709-83-9)
  • Ioanna Andreesco, Où sont passés les vampires ?, éditions Payot 2004 (ISBN 2-228-89913-0)
  • Les Représentations du corps dans les œuvres fantastiques et de science-fiction, figures et fantasmes, textes réunis par Françoise Dupeyron-Lafay, Michel Houdiard Éditeur, 2006

Articles

  • Thomas Schlesser, Surnature et sous-nature du corps dans le cinéma fantastique, in Représentations du corps dans les œuvres fantastiques, Actes du colloque annuel du CERLI, Université Paris XII-Créteil, Paris, éd. Michel Houdiard, 2006

Liens externes
  • (en) Paul S. Sledzik and Nicholas Bellantoni, Bioarcheological and Biocultural Evidence for the New England Vampire Folk Belief in The American Journal of Physical Anthropology, n° 94, 1994, article en ligne
  • (en) Jeffrey et William Hempl, Pellagra and the origin of a myth : evidence from European literature and folklore, in Journal of the Royal Society of Medicine, vol. 90, novembre 1997, pp. 636-639, article en ligne
  • Histoire des vampires au cinéma


Recherche sur Amazone (livres) :




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