Rhinogrades

L'ordre des rhinogrades (rhinogradentia) est un ordre biologique fictif inventé par le zoologiste Pierre-Paul Grassé dans un ouvrage paru aux Éditions Masson en 1962.



Catégories :

Créature de la littérature - Créature imaginaire - Créature zoomorphe


L'ordre des rhinogrades (rhinogradentia) est un ordre biologique fictif inventé par le zoologiste Pierre-Paul Grassé[1] dans un ouvrage paru aux Éditions Masson en 1962. L'ouvrage, écrit sous le nom de plume du Docteur Harald Stümpke, naturaliste allemand présentait tous les signes d'un ouvrage éminemment scientifique, respectant les règles de la systématique et foisonnant d'informations tant sur l'habitat que les habitudes des rhinogrades. Cet article décrit, dans l'esprit de l'auteur, les informations concernant cet ordre.


L'ordre des Rhinogrades, ou Nasins, appartient à la classe des mammifères (Mammalia) et est phylogénétiquement rattaché à la lignée fossile d'Archirrhinum. Il est morphologiquement caractérisé par la présence d'un appendice nasal particulièrement développé - le nasarium - et servant d'organe locomoteur.

Historique

En 1962, paraît un ouvrage sur les rhinogrades du Dr H. Stümpke (voir source), traduit par R. Weill et préfacé par P. P. Grassé. Une trentaine de croquis illustrent un texte fort sérieux, décrivant les Corbulonasus, Cephalantus, Dulcicauda, Eledonopsis, Emunctator, Hopsorrhinus, Nasobema, Otopteryx, Rhinotalpa et autres genres de cet ordre découvert fortuitement dans le Pacifique oriental en 1941 : l'avion d'Einar Pettersson-Skämtkvist, soldat suédois évadé d'un camp japonais de prisonniers, s'écrasa dans ce cas sur l'île inconnue de Hy-dud-dye-fee (Assaa-Lor), de l'archipel des Hi-iay (en français : Aïeaïeaïes). L'histoire a retenu sa découverte des rhinogrades, plutôt que la catastrophe écologique qu'il causa en introduisant le rhinovirus qui engendra le décès des quelque 700 autochtones, les Huacha-Hatchis.

À la faveur du climat tropical, l'isolement de l'archipel depuis le Crétacé supérieur a accéléré la spéciation, autorisant la naissance de nombreuses espèces endémiques, dont près de 200 espèces de rhinogrades réparties sur les 37 îles de l'archipel.

Description

Grâce à leur étonnant appendice naso-ambulacraire, les rhinogrades ont pu conquérir toutes les niches écologiques : le nasarium sert au déplacement chez les Nasobémides et les Dulcicaudas, à sauter chez les Hopsorrhinus et les Otopteryx, à chasser chez les Eledonopsis et les Cephalantus.

La queue, préhensile, est utilisée pour sauter, s'accrocher, quelquefois se défendre grâce au crochet venimeux dont elle peut être pourvue. Devenus moins utiles, les membres classiques sont plus ou moins atrophiés, en particulier chez l'adulte. Les rhinogrades sont le plus souvent de petite taille mais leur régime alimentaire est varié : ils sont herbivores, frugivores, insectivores ou carnivores. Leurs prédateurs ne sont formés que de quelques oiseaux et du crapaud à queue, une espèce aussi endémique. La structure spécifique du cortex pileux peut rendre leur pelage éclatant. La faible fertilité des rhinogrades — une portée ne comptant qu'un petit — est accentuée par la durée de la gestation, longue de plus de six mois, ce qui rend les espèces menacées.

En montrant que les contraintes du milieu influent sur les êtres qui le peuplent, la découverte des rhinogrades a formé une éclatante preuve de la théorie de l'évolution de Darwin. Voici la description des espèces les plus remarquables :

Ce taxon est désormais reconnu éteint, son habitat ayant été englouti en 1956 lors d'une éruption volcanique, consécutive à des essais nucléaires effectués à 200 km de l'archipel. Simultanément, disparut l'Institut Darwin, qui renfermait les collections, photographies et rapports destinés à une monographie exhaustive sur l'archipel et ses particularités, tant ethnologiques que botaniques, géologiques et zoologiques.

Des travaux des spécialistes des rhinogrades, qui comptèrent Bromeante de Burlas, Tassino di Campotassi et Shirin Taffaruj, ne subsistent que l'ouvrage de Stümpke. Pierre-Paul Grassé, éminent zoologiste français (18951985), professeur à la Sorbonne, ancien président de l'Académie française des sciences, éditeur du monumental Traité de Zoologie en 35 volumes, en a signé la préface et fut un ardent opposant au darwinisme.

Bibliographie

Liens externes

Notes

  1. En réalité, Pierre-Paul Grassé a écrit la préface pour l'édition française (Masson 1962), mais le vrai auteur est plus certainement Gerolf Steiner, Professeur à Karlsruhe (voir aussi les pages en anglais et en allemand sur les rhinogrades). La preuve en est que la version allemande (Bau und Leben der Rhinogradentia, Gustav Fischer Verlag, 1957) antidate la version française de cinq ans. Il est peu probable que P. -P. Grassé, malgré sa maîtrise de l'allemand, aurait publié un ouvrage tellement important dans une autre langue que sa langue maternelle.

Recherche sur Google Images :



"Le bel ouvrage de Harald Stümpke, ..."

L'image ci-contre est extraite du site www.futura-sciences.com

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (325 x 448 - 26 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :

Chercher sur Amazone Refaire la recherche


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Rhinogrades.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 24/11/2008.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu